23.05.2012 | sia online | Adrian Altenburger, Präsident der Energiekommission
La SIA et la stratégie énergétiqueLe premier paquet de mesures concernant la stratégie énergétique mise en œuvre par le Conseil fédéral a suscité critiques et spéculations bien avant d’être rendu public. Dans le texte qui suit, la SIA exprime son avis sur les principales mesures touchant à l’environnement bâti. Un an après la décision du Conseil fédéral pour la sortie progressive du nucléaire, celui-ci a, le 18 avril 2012, défini un premier paquet de mesures concernant la stratégie énergétique 2050. Bien avant la publication officielle, les associations environnementales et économiques, les distributeurs d’énergie et les partis politiques ont émis de vives critiques contre plusieurs de ces mesures, en particulier la construction d'une nouvelle centrale à gaz à cycle combiné d'ici 2020. Ce projet a suscité des inquiétudes, les spéculations allant bon train dans les médias, mais aussi des demandes à l’adresse de la SIA afin que celle-ci s’exprime sur ce paquet de mesures. Ceci est une première analyse partielle de la SIA qui détaillera sa position lors de la mise en consultation du projet de loi, qui aura lieu à la fin de l'été 2012. 1. LE PAQUET DE MESURES EN BREF -Axe central et financement - Bâtiment et aménagement du territoire - Sécurité de l’approvisionnement et stabilité du réseau 2. L’AVIS DE LA SIA - Les aides uniques à l’investissement pour les installations photovoltaïques, venant se substituer à la RPC sont pertinentes, à condition qu’elles présentent une couverture des besoins élevée favorisant la stabilité du réseau. Ceci implique des installations incluant le stockage local évitant une réinjection à 100% dans le réseau en cas d’excédent de production. Ce principe s’applique aussi pour les installations d’une puissance supérieure à 10 kW. Pour les installations d'une puissance supérieure à 10 kW axée sur la production exclusive , l'augmentation de la taxe est un choix adéquat permettant de financer la RPC. - Il est judicieux d’augmenter le taux d’assainissement des bâtiments grâce à la hausse des subventions du programme Bâtiments dont l’obtention est soumis à l’établissement d’ un certificat énergétique obligatoire également en cas de transferts de propriété. Dans l’idéal, ces données devraient répertoriée dans un système «SIG-Energie» qui reste à créer au plan national (une première réunion en présence de représentants de l’OFS, de l’OFEN, de l’ARE et de la SIA a eu lieu à Berne le 25 avril 2012). C’est là le seul moyen d’assurer un monitoring efficace également après 2020. Le standard du parc immobilier existant devrait s’aligner sur la voie SIA vers l’efficacité énergétique (SIA 2040). - Exiger le concept de la maison à énergie positive comme standard pour les nouvelles constructions n’est pertinent que si elle est liée à un taux de couverture des besoins élevés qui requiert une capacité de stockage locale. Pour le reste, les valeurs-cibles de la voie SIA vers l’efficacité énergétique doivent être adoptées. - La délimitation claire des régions adaptée au développement des énergies renouvelables est un choix intelligent pour un aménagement maîtrisé du territoire. Ces régions devraient être également répertoriées dans un système «SIG Energie» national. - En regard aux déficits d’approvisionnement prévisibles, le choix des CCC, avec obligation de compensation de leurs émissions de CO2, est plus pertinent que les importations d'électricité en provenance de centrales moins efficaces. Il en va de même pour les CCF (couplage chaleur-force) décentralisées à combustibles fossiles. Ceci est valable à condition de limiter le nombre des CCC au strict minimum. Cependant, il reste à voir s’il sera possible de rendre les conditions économiques suffisamment attractives pour les exploitants de centrales électriques ; l'évolution du prix du gaz sera ici décisive. Notons enfin que des mesures telles que la révision du MoPEC, l’augmentation du taux d’assainissement, l’obligation du certificat énergétique ou la délimitation de régions pour la production d’énergies renouvelables requièrent des bases adéquates (entre autre des normes et des cahiers techniques) et nécessitent des efforts d’information et de formation. Dans ce cadre, la SIA peut et se doit d’être au rendez-vous et apporter son soutien. Adrian Altenburger, président de la commission SIA pour l’énergie |