Bureaux d’études

La situation des affaires s’est un peu détériorée chez les architectes

Chez les architectes et les ingénieurs, l’appréciation très positive de la situation des affaires s’est légèrement détériorée au cours de l’année. Il y a un an, et vers fin 2013 encore, le solde entre les bureaux ayant une bonne situation des affaires et ceux en ayant une mauvaise s’élevait à environ 63 points; il est désormais tombé à 56 points. Cette diminution semble en partie imputable à la hausse réduite de la demande. 17% des bureaux indiquent encore une augmentation de la demande au cours des trois derniers mois, tandis que 11% font état d’un recul. Il y a quelques mois encore, ils étaient plus de 20% à enregistrer une hausse et moins de 10% à déplorer une baisse. L’évolution des prestations fournies durant les trois derniers mois s’est par conséquent ralentie; le nombre de bureaux chez qui elles se sont accrues est en recul. Pour ces trois prochains mois, architectes et ingénieurs ne prévoient aucun changement; les réponses positives et négatives s'équilibrent presque. Les effectifs devraient cependant à nouveau progresser, aucune réduction n'est annoncée. Malgré le ralentissement de la demande, les carnets de commandes sont toujours bien remplis. Les réserves de travail s'élèvent à 12 mois.

Le manque de personnel qualifié constitue le principal obstacle aux activités, bien que la situation semble se détendre un peu. Mi-2013, plus de la moitié des bureaux se plaignaient d'une pénurie de main-d’œuvre, ils ne sont plus que 44% actuellement. En revanche, d'autres facteurs sont désormais de plus en plus considérés comme des obstacles.

Les volumes de construction de logements affichent une évolution stable, de même que ceux des constructions industrielles. Les constructions publiques sont jugées en nette expansion. La part des travaux de rénovation et d'entretien s'élève à environ un tiers de l'ensemble des projets.

Architectes

En l'espace d'un semestre, le solde entre les bureaux qui jugent leur situation des affaires bonne et ceux qui la jugent mauvaise s'est réduit de 10 points, pour s'élever à environ 50 points. De même, la croissance de la demande et l'appréciation des prestations fournies ont reculé ces trois derniers mois. L'évolution de la demande semble toutefois s'être à nouveau stabilisée; la majorité des architectes ne prévoient pas de recul au cours des prochains mois, et la part des bureaux qui s'attendent à une hausse s'est accrue en valeur désaisonnalisée. Les réserves de travail ont malgré tout progressé à plus de 12 mois. Les répercussions sur l'évolution des effectifs ne devraient être que modérées. La bonne nouvelle, c'est que les bureaux qui souhaitent accroître leur personnel (près de 20%) sont plus nombreux que ceux qui envisagent de le réduire (environ 10%). Concernant les volumes de construction, la part des logements est en nette hausse. Dans les constructions industrielles et publiques, les volumes sont stables.

Bureaux d'ingénieurs

Les ingénieurs qualifient toujours d'excellente la situation actuelle de leurs affaires. A peu près tous les bureaux se disent satisfaits ou jugent leur situation bonne; il n'y a presque aucune appréciation négative. En revanche, pour les six mois à venir, une petite partie d'entre eux s'attendent à une détérioration de la situation et à un recul de la demande. Mais environ 86% ne prévoient aucun changement de la situation des affaires ou de la demande. En conséquence, la majorité des bureaux n'envisagent pas d'accroître leurs effectifs au cours des prochains mois, mais plus de 10% souhaitent tout de même embaucher du personnel. Les réserves de travail sont toujours légèrement inférieures à une année. Le manque de main-d'œuvre qualifiée représente un obstacle pour 50% des bureaux. Concernant les volumes de construction, les ingénieurs estiment la part des logements en nette baisse, celle des constructions industrielles, en stagnation, et celle des constructions publiques, en forte progression.

Source: Dirk Drechsel, ETH-Konjunkturforschungsstelle (KOF). 

KOF, Konjunkturforschungsstelle der ETH Zürich